En visite à Toulouse, le week-end dernier, je suis tombé par hasard sur le jardin japonais Dominique Baudis.
Un lieu magnifique, plein de sĂ©rĂ©nitĂ©, quâil avait souhaitĂ© pour sa ville.
Et pourtant, le souvenir qui mâest revenu nâa rien Ă voir avec ce jardin.
Je lâai immĂ©diatement associĂ© Ă son passage au JT de TF1, lorsquâil avait dĂ» se dĂ©fendre des accusations ignobles liĂ©es Ă lâaffaire AlĂšgre.
Ă lâĂ©poque, comme beaucoup, jâavais Ă©tĂ© marquĂ© non seulement par la rumeur⊠mais aussi par son langage corporel.
Visage crispĂ©, gouttes de sueur sur le front⊠Jâavoue que sa dĂ©fense ne m’avait pas totalement convaincu.
Avec du recul, je me rends compte Ă quel point cela peut ĂȘtre dangereux.
On accorde Ă©normĂ©ment de crĂ©dit au body langage, alors quâil reste une lecture trĂšs fragile.
Un froncement de sourcil ou une posture fermĂ©e ne disent rien de la vĂ©ritĂ© dâun homme.
Tout en poursuivant ma promenade, je me suis fait cette rĂ©flexion : la rumeur salit et nous l’amplifions par nos interprĂ©tations hĂątives.
Aux Ătats-Unis, il existe un vĂ©ritable engouement autour du dĂ©cryptage des micro-expressions, comme sâil sâagissait dâune science exacte. Karl Popper, le cĂ©lĂšbre philosophe des sciences, les aurait plutĂŽt qualifiĂ©es de thĂ©ories infalsifiables et rangĂ©es, au contraire, parmi⊠les pseudo-sciences.
đ Et vous, vous faites confiance au langage du corps ?