D’un simple compliment à Gérard Darmon, Baer tisse une improvisation vertigineuse. Tout part du look, « Je trouve que t’es un mec super ”, mais ce n’est qu’un déclencheur. Car ce qui impressionne ici, c’est bien plus que la répartie ou la légèreté :
1️⃣ Une attention aiguë à l’instant.
Il capte tout : les micro-hésitations, les regards, les respirations. Il compose avec l’attitude silencieuse de Gérard Darmon, qui devient à son insu un partenaire de jeu. Rien n’est figé, tout est vivant. C’est du théâtre de l’instant, profondément humain.
2️⃣ Un flow, un rythme, une musicalité.
Il accélère, relance, rebondit. Le débit s’emballe comme une rivière qui déborde. On ne suit plus un texte, on suit une énergie. Une pulsation. Rare, précieux.
3️⃣ Et ce recul sur les slogans creux.
Ces phrases toutes faites qu’on entend en boucle : “croire en soi”, “tu vas y arriver”… Baer les détourne avec ironie. Il pointe leur vacuité tout en les rendant poétiques. Il remet du sens là où il n’y en a plus.
🎬 Une leçon d’impro, mais surtout une leçon de présence.
👉 À voir, à revoir, à méditer.