Procédé rhétorique : la double faute.

La double faute consiste à justifier une erreur en invoquant celle d’un tiers.

Pas seulement : « les autres le font aussi ».

Mais surtout : « les autres font pire ».

Dans Breaking Bad (saison 5, épisode 6), Walter White refuse d’abandonner la production de méthamphétamine et utilise cet argument :
« Tu crois que les cartels mexicains s’arrêtent, eux ? Tu crois que les compagnies de tabac se soucient de leurs clients ? »

On retrouve la même mécanique dans le débat écologique :
« Il faut améliorer nos normes. »
Réponse : « Et la Chine ? Regardez comme ils polluent. »

Dans les deux cas, on contourne la question et il n’y a plus de responsable !
Voilà pourquoi je publie cette série de posts sur les procédés rhétoriques : pour mieux les repérer, mieux les comprendre… et éviter de tomber dans le piège.

La parade ?
Ramener le débat sur l’essentiel.
– « Ce n’est pas parce que d’autres font pire que tout est permis. »
– « La situation là-bas n’est pas la nôtre. Parlons de ce qui est à notre portée. »

Et vous, avez-vous déjà entendu (ou utilisé 😅) l’argument de la double faute ?