Je forme Ă la prise de parole en public â et trĂšs souvent, jâaccompagne des femmes formatrices, consultantes, coachs, dirigeantes⊠qui se retrouvent confrontĂ©es Ă un public disons⊠compliquĂ©.
Des remarques sexistes, condescendantes, parfois franchement dĂ©placĂ©es. Le tout, sous le regard de certains hommes (« boomers »…) pour qui le mouvement hashtag#MeToo semble nâavoir Ă©tĂ© quâun bruit de fond.
Et lĂ surgit un dilemme professionnel :
đ RĂ©pondre frontalement, au risque de « froisser » ?
đ Feindre lâignorance, pour prĂ©server la relation client ou la mission ?
đ Ou poser des limites avec fermetĂ© et intelligence, sans se compromettre, ni sâexcuser dâexister ?
JâhĂ©site souvent Ă mâexprimer sur ce type de sujet. La phrase de Simone de Beauvoir dans Le DeuxiĂšme Sexe me revient Ă chaque fois :
đïž Â« Tout ce qui a Ă©tĂ© Ă©crit par les hommes sur les femmes doit ĂȘtre suspect, car ils sont Ă la fois juge et partie. »
Comme ma formation sâintitule « Imposez-vous par la parole », si je veux rester fidĂšle Ă cette promesse, je dois pourtant aborder cette question.
Alors vous, les femmes (comme dirait Julio đïž) :
Comment vous imposez-vous face Ă ce type de comportements ?
Comment recadrez-vous, avec finesse ou fermetĂ©, ceux qui nâont visiblement pas reçu la mise Ă jour sur le respect ?
Et vous, les hommes, comment soutenez-vous vos consĆurs sans tomber dans le paternalisme ?
Parce que ce nâest pas « un combat de femmes ». Câest une question de dignitĂ© professionnelle. Pour toutes et tous.